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Compte-rendu de l'Atelier-formation du 30 octobre 2025

Le 30 novembre dernier, près de 75 professionnels en environnement ont assisté à une session de formation/atelier organisée par l’AQÉI sur l’évaluation des impacts cumulatifs. La première partie était consacrée à une introduction aux principes clés de l’évaluation des effets cumulatifs, présentée par M. Milles Scott-Brown. M. Miles est un expert aguerri dans le domaine de l’évaluation environnementale avec plus de 35 ans d’expérience professionnelle. Auditeur environnemental certifié (CEA, EcoCanada) et évaluateur accrédité dans le cadre du protocole d’évaluation de l’Hydropower Sustainability Alliance, M Scott-Brown est notamment spécialisé dans l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux cumulatifs et des projets, l’évaluation environnementale stratégique. Il est coauteur d’une initiative de l’Association internationale pour l’évaluation des impacts (IAIA) visant à élaborer des lignes directrices pour la réalisation d’évaluations environnementales et sociales stratégiques pour le secteur des énergies renouvelables et la transition vers l’abandon des combustibles fossiles. Il est également formateur en évaluation des impacts stratégiques et cumulatifs sur les projets pour l’IAIA de même que pour la Banque mondiale.

Fort de sa vaste expérience, M. Scott-Brown a présenté un résumé des principes sous-tendant l’évaluation des effets cumulatifs ainsi que de son utilité, tant dans le cadre de l’évaluation environnementale des projets que dans celui de l’évaluation environnementale stratégique des politiques, des plans et des programmes. Il a également mis en évidence les défis liés à la mise en application de cette méthode, en proposant des solutions tirées de son expérience pratique qui ont aidé à surmonter ces obstacles. Cette formation nous apprend qu’il faut considérer les effets cumulatifs, peu importe le type d’évaluation environnementale, car, ils suscitent régulièrement beaucoup d’inquiétudes dans la population, influençant ainsi l’acceptabilité sociale des projets et programmes.

Présentations des conférenciers

Les présentations des conférenciers sont disponibles pour tous les participants. Vous pouvez y accéder en cliquant sur le lien ci-dessous.

Consulter les présentations

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L’atelier s’est poursuivi en après-midi par deux présentations de cas concrets, réalisées par des spécialistes chevronnés. Mme Brigitte Masella de GHD a présenté le cas de l’évaluation des impacts cumulatifs du projet minier Bachelor situé dans le Nord-du-Québec pour ensuite faire un rapide survol des orientations et innovations dans ce domaine.

Mme Nathalie Leblanc, de l’entreprise Pesca Environnement, a ensuite expliqué comment la question des effets cumulatifs est abordée lors de l’examen de divers projets éoliens. Elle a démontré comment l’évaluation des effets cumulatifs a contribué à l’amélioration des projets étudiés, tout en mettant en évidence les principaux défis d’intégration dans les études d’impact réalisées. Ces deux exposés ont mis en évidence l’importance de mener une telle évaluation, compte tenu des avantages qu’elle peut apporter.

L’atelier s’est terminé par une activité en équipe visant à déterminer les principaux obstacles à l’application de l’évaluation des impacts cumulatifs et à proposer des solutions. Grâce à un questionnaire en ligne mené par la plateforme Cocoriko, les participants ont choisi les trois défis les plus importants à résoudre. Au cours des échanges animés, des idées créatives ont émergé pour relever chaque défi.

En résumé, 72 % des participants ont choisi le défi de l’absence de cadre méthodologique commun et de définitions partagées des effets cumulatifs comme priorité lors de l’atelier. Les solutions proposées ont été de travailler en partenariat avec des autorités, des consultants, des promoteurs et des communautés sur la définition de méthodes et la standardisation des effets cumulatifs selon le type de projet; de former un groupe de travail chapeauté par le gouvernement afin de fournir un guide d’aide de choix de méthodologie; de systématiser les études d’impacts régionales à des fins de cumuls d’informations par sujet. Il a également été proposé de concevoir des méthodes adaptées aux contextes du projet à évaluer et de les soumettre à l’approbation des autorités avant de lancer l’étude d’impact et également de mettre en place un registre global des données sur les effets de chaque projet, en les référençant géographiquement.

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Parmi les répondants, 61 % ont choisi comme principal obstacle la définition adéquate des limites spatiales et temporelles pour l’analyse des éléments valorisés. Pour surmonter ce défi, il a été proposé de bien comprendre les composantes valorisées (CV) ainsi que le projet, de mettre en place dès le départ un processus de consultation impliquant les Premières Nations et l’ensemble des parties prenantes et également de définir une limite spatiale standard en fonction du type de composantes valorisées. Il a également été proposé d’adopter une approche top-down pour élaborer des lignes directrices et des guides de pratique fondés sur des données scientifiques et les enseignements tirés d’autres projets. Il a par ailleurs été mentionné l’importance de valider et de réviser ces documents avec les communautés, le milieu local, les organismes et les Premières Nations. En ce qui concerne les composantes du milieu aquatique, il a été suggéré d’utiliser des limites spatiales associées au bassin versant et de considérer une période de 10 ans pour l’analyse des projets futurs.

Parmi les participants, 52 % ont choisi le défi posé par la pénurie ou la médiocre qualité des données existantes (rétrospectives, régionales, socioculturelles, etc.). Les solutions proposées ont été la numérisation des études de suivi à présenter aux autorités, la gouvernance (recensement, accès, centralisation), la diversification des sources (valorisation de l’expertise autochtone, des connaissances traditionnelles, des proxys, de la modélisation) et la mise en commun des données provenant de l’ensemble des projets ou programmes réalisés sur un même territoire (via le registre des évaluations environnementales). Il a également été suggéré de désigner une espèce parapluie qui permettrait d'avoir un portrait de l'état d'une autre espèce/composante de l'environnement pour laquelle nous n'avons pas de données, de créer un registre des études d’impacts cumulatifs avec les études et contacts de référence et pour finir de créer une base de données ouvertes sur les composantes valorisées (biodiversité, santé publique, etc.).

Les participants à l’atelier ont grandement apprécié l’expérience. Ils ont également exprimé leur intérêt pour ce type d’événement lors de l’enquête de satisfaction. Beaucoup ont apprécié la présence d’un spécialiste internationalement reconnu pour la session de formation. Les échanges en groupe ont également été appréciés des participants. L’Atelier a également été l’occasion d’expérimenter la plateforme de consultations publiques simplifiées Cocoriko (https://www.cocoriko.org) pour sonder les besoins des membres sur les sujets à traiter. Ces résultats s’avèrent d’une grande utilité pour l’AQÉI afin de planifier un calendrier événementiel mieux adapté aux besoins de ses membres.

Merci à tous nos participants

Nous tenons à vous remercier d’avoir participé à l’Atelier-Formation de l’AQÉI, qui s’est tenu le 30 octobre au Club St-James. Cette journée a été riche en échanges, en découvertes et en rencontres inspirantes. Votre énergie et vos questions ont véritablement contribué à rendre cet événement dynamique et enrichissant!

Nous souhaitons également remercier les membres du comité organisateur, les bénévoles et les animateurs. Leur dévouement et leurs efforts ont permis de faire de cet atelier un véritable succès.

Nous espérons que cette formule vous a plu et avons hâte de vous retrouver lors de nos prochaines activités, dont nous vous dévoilerons les détails tout au long de l’année.

Merci à nos conférenciers

Nous tenons à remercier, tout particulièrement, nos conférenciers qui ont contribué au succès de cet évènement grâce à la qualité de leurs présentations. Grâce à eux vous avez pu en apprendre davantage et échanger sur les impacts cumulatifs.

Programmation